10 mars 2008
"Deutsche Grammophon" (Vincent Delerm)
Où il faut prendre une carte Escapades et surtout, son Harraps sous le brasD'Allemagne, où j'écoutais la pluie en vacances, d'Allemagne, où j'entendais le rock ("Hast du etwas Zeit für mich... Dann singe ich ein Lied für dich") en silence, d'Allemagne, je vais vous causer aujourd'hui. Si vous le voulez bien, nous passerons sur ces souvenirs de voyages scolaires entre germanistes première langue, à visiter de froides cathédrales baroques rococo des Gummi Bär plein les poches et "psst tu sortirais avec Michael, toi, s'il était pas Delphine"? Nous passerons également sur notre conversion à la Birkenstock à fleurs alors que nous étions les premières à rire du pli de la chaussette tribandite (Ah die das!) sous sandale et sur mollet rougi du vacancier teuton qui parle fort. Au nom de l'amitié franco-allemande, il est désormais verboten de réduire la mode d'outre-Rhin à cette vision de la Beurk attitude. Vous me lisez, vous savez qu'à l'Est il y a du nouveau, Esther Perbandt, dont je vous avais déjà parlé, comment ça oubliée, une piqûre de rappel, vite :
Et pour agrémenter ses tenues, pas besoin d'aller chercher chez nous ce qu'on pourrait trouver là-bas. Question bimbeloterie, l'Allemand a de l'idée. A commencer par Ina Seifart, qui vide sa pharmacie ou sa boîte à outils pour en faire des pièces de joaillerie sobres, rigoureuses, classe, qui a dit allemandes ?

Ces jolies choses sont distribuées chez Matières à réflexion à Paris, mais sachez tout de même que l'Allemand a un pouvoir d'achat plus élevé que son voisin et que donc, il peut mettre le prix dans de la deutsche marque. Compter 150 euros le sautoir, pour faire klar.
Ma seconde cousine germaine du jour s'appelle Sabrina, "girls, girls, girls", elle est encore plus inspirée selon moi et donc tout aussi chère. On trouve ses délicatesses chez Olga, Franck et Fils ou chez Colette, c'est dire si elle est select. On retiendra surtout qu'elle est romantico-rock, qu'elle veut du cuir, de la fleur, et qu'elle sait parfaitement mettre en scène ses créations, comme vous pourrez le voir sur les photos qui suivent. Attention, gros coup de coeur, même que votre chouchoute Eple & Melk elle collaborerait avec Pimkie pour garnir son coffret à bijoux chez Madame Sabrina Dehoff :





Donc là, théoriquement, si j'ai bien fait mon travail, vous avez déjà parlé à votre cher et tendre ce ce petit week-end en amoureux que vous aviez planifié, et pourquoi pas la Ruhr, finalement, chéri. Déjà, sachez que ce billet n'a nullement été sponsorisé par le Ministère du tourisme allemand, qu'il ne faut pas abuser du Gummi Bar car le deux-pièces nous devrons bientôt honorer, et enfin, que je ne me rappelle plus comment on dit "soldes" en allemand. Neuf ans de "Das Telefon laütet, Dieter!" pour ça. Faut dire, Mickaël, euh Mi-ch-a-el, il me branchait wunderbarement plus que Dieter.
03:46 Publié dans Jeune créateur deviendra grand | Lien permanent | Commentaires (46) | Tags : esther perbandt, matières à réflexion, ina seifart, vanessa dehoff, sautoir
29 février 2008
"White rabbit" (Jefferson Airplane)
Où il sera question foutraque du lapin blanc, de Vodka Absolut et de médecines douces
Mes 30 millions d'amies, je vais vous causer (un) lapin aujourd'hui. Si vous n'élevez pas des chèvres dans les montagnes caucasiennes, il ne vous a pas échappé, cet hiver, que le poil était à la mode. Précision, le poil de bête, et non de gambette. La fourrure, quoi, le vison voyageur, la veste en yack, la pelisse de ragondin, le faux-col en astracan, et de Metz à Concarneau, les modeuses averties se risquaient dans toutes sortes de cou(p)s fourrés. Pas moi. Impossible. Contre ma (belle) nature, même si je concède bêtement deux minuscules exceptions à cette aversion :

Ma parure anti-froid, cache-oreilles de Russkofe Absolut Maje et mitaines coordonnées
Ma deuxième exception, elle était indiscutable. Indiscutée. Un matin de février, un lapin blanc dans une vitrine m'a incité à pénétrer son véritable pays des merveilles, à savoir la boutique Médecine Douce. Rue de Marseille, fallait que j'entre, non?

Je n'ai aucune indication biographique à vous fournir sur cette créatrice, mea-culpa, je ne peux que vous confirmer qu'elle dessine et réalise des créas d'une finesse incroyable, originales (c'est pas chez elle que vous verrez du macaron ou du message what da fuck en police georgia 12), cet hiver à base de flocons, de petits singes malicieux, et de ... pompons de lapin. Blanc, noir. Mais quand on vous propose cette joliesse à 34 euros, vous changez votre fusil d'épaule deux secondes. Une fois devant une glace, on oublie même toutes ses belles résolutions ("je ne mangerai plus de veau depuis que j'ai vu les grands yeux doux de Petit Billy au salon de l'agriculture") : il n'y a vraiment pas de quoi en faire un civet.

Oui, c'est encore du tee-shirt blanc mou, avec Marcia qui Baila dessus (30 euros sur Ebay, Maje)
MAIS, pour toutes les irréductibles SPAsmophiles parmi vous, Médecine Douce a trouvé la parade dans sa collection printemps-été 2008. Jugez-en plutôt :

Un truc en plumes, plumes de zoiseaux, de z'animaux, comme Zizi Top Jeanmaire (éponyme) ? La femme de plume que je suis plussoie aussi.
03:10 Publié dans Jeune créateur deviendra grand | Lien permanent | Commentaires (29)
21 février 2008
"Emily" (Les Têtes raides)
Ou les pages jaunes des jeunes créateurs by Galliane, tome 6
Il est un petit espace dans Paris où de jolis personnages se baladent en toute liberté, aux murs, sur les vêtements, sur les bougies entre les bijoux. Tout droits sortis de sa féconde imagination à elle, là. Elle, elle s'appelle Emilie, elle est forcément jolie, et si vous me croyez pas, un petit tour rue Charlot* vous en convaincra. Derrière sa frange, mademoiselle Casiez officie en boutique, et qui mieux qu'elle pourra vous parler de son univers étrange, graphique, ludicorock, déjà encensé par notre chère Marie.
Illustration Emilie Casiez
Noir sur blanc, c'était écrit qu'on se rencontre, moi et mes envies de tee-shirts blancs à toutes les sauces, elle et son talentueux pinceau noir. Elle le laisse traîner de partout, sur des sweats aux couleurs poudrées, sur des robes bustier en soie, et même bientôt sur des sacs Matières à Réflexion, à ce qu'elle m'a dit. Elle est folle, de me l'avoir dit. Elle aura ma perte, et celle de ma primogéniture, même pas en route, déjà en banqueroute.



Si les Corses ont déjà craqué, j'ai envie de dire qu'Emilie Casiez, c'est juste de la bombe. La Ms Dynamite du Haut Marais, et je vous ai vendu la mèche.
03:00 Publié dans Jeune créateur deviendra grand | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : emilie casiez, adeline affre, matières à réflexion, tee-shirt blanc, rue charlot