18 avril 2008
"Forbidden love" (Madonna)
Où je me demande si j'ai encore mes tee-shirts Pimkie grunge Tie & Dye. Y'a moyen d'en faire une étole, croyez-vous?
Au fronton de mes dix fashion commandements, merci maman, merci papa, deux interdits que je respecte à la lettre depuis quelques années : No logo (Naomi Klein en force, Louis V. dans ta face) & No tie and dye. Ces préalables posés, on peut discuter, on n'est pas au service d'ordre des JO de Pékin : ah bon de l'imprimé zèbre, vous êtes sûres pour les Dunk reggae, si je porte du colling ? Mais le printemps-été 2008 se profile, les bourgeons s'ouvrent, les trenchs se déboutonnent, les sourires se délient et les orteils se libèrent. Autrement dit, open up open up your mind, uptown Gal', un peu d'ouverture d'esprit que diantre, sors de ta caverne platonicienne, la vérité absolue n'existe pas, vive le relativisme à la Protagoras. "L'homme est la mesure de toute chose", disait ce dernier, et la femme encore plus. Tie and Dye? Si Christian Lacroix ose, hmmmpf, faut voir :




01:10 Publié dans Mustave | Lien permanent | Commentaires (53) | Tags : tie and dye, ba&sh, bel air, marc jacobs
12 mars 2008
"La fin du pétrole" (Ludéal)
Où comment vous serez bientôt faites comme des petits rats
Sur la pointe des pieds, et avec mes plus plates condoléances, je viens vous annoncer céans la mort prochaine et programmée de la ballerine. La nouvelle m'est parvenue violemment, un matin de Mars, mois guerrier s'il en est, en feuilletant catalogues et autres périodiques de gent féminine. Déjà, l'été dernier, la demoiselle avait été mise à pied par sa grande rivale du plat pays, la spartiate. Une warrior, comme son nom l'indique, faut-il rappeler ici que Sparte, ou Lacédémone pour les puristes, domina outrageusement le Péloponnèse au Ve siècle. Jacqueline de Romilly vous expliquera tout cela d'alpha à oméga, tandis que moi, dont le sujet de thèse "Les sacs en cuir de grande taille ou une passion française au XXIe siècle" n'a curieusement pas été repris chez PUF, je maîtrise plus la sandale que le vandale. Chacune son domaine.
Revenons à nos petons. La ballerine est en grand danger, déjà cruellement affaiblie par la spartiate et la plus frivole tropézienne, popularisée par le désormais célèbre frère K. Jacques. Tombée en désuétude, merci le flare et autre patte d'éph, elle a vaillamment résisté, à coup de noeunoeud et autre décolleté de pied. Se relèvera t-elle, cet été, de l'ultime affront de la compensée? 5 kilos pièce, la plateforme, portée sous pantalon retroussé, se promet d'écraser son adversaire à plates coutures.


"Moi Galliane, 1m80, 59kg", parce que je suis une rebelle de la vie mais surtout, parce que je n'ai pas trop le choix avec mes cannes d'1m15, je lance un plan de sauvetage de la ballerine. Et mon arme de conservation massive, ce sera le talon. Pas trop haut, sinon l'escarpin guette, compensé ou non. La ballerine continuera d'être si elle sait prendre un peu de hauteur dans son débat. Comme ces Chie Mihara vintage, poudrées, arrachées sur Ebay pour une bouchée de pain :



Et tandis que le bien nommé Ludéal annonce de sa belle voix "volutes partent en fumée" La Fin du Pétrole, j'annonce subito Repetto que tel le bigorneau d'Etretat arrimé à son rocher, tel Nikos Aliagas à son prompteur rivé, la ballerine passera l'été à nos pieds.
Et vous ? Où sont passées vos ballerines? Sur Ebay?
03:49 Publié dans My Fucking coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (62) | Tags : ballerine, marc jacobs, maloles, prairies de paris, spartiate, chie mihara