19 mars 2008
"Enjoy the ride" (Morcheeba)





Point trop n'en faut, je sens la modeuse bouillir littéralement derrière son écran. Se ficher pas mal, et c'est dommage, que cette créatrice ait commencé à designer il ya trois ans, qu'elle soit déjà vendue au Japon et qu'elle aime bien le motif étoilé. Non, la modeuse derrière son écran, qui a déjà parcouru dix blogs ce matin, lu Elle en long en large et surtout en travers (de la gorge), elle veut savoir où aller admirer in situ les affaires de Madame Jean. De l'autre côté de l'écran, la blogueuse. Certes, elle a du ménage en retard, du shopping en retard, de l'amour en retard et de la Nouvelle Star dans le tiroir, mais elle n'a pas oublié de se renseigner avant de balancer sa petite bombe modesque à la face du monde :
PARIS :
- SIMONE : 1, rue Saint Simon dans le 7ème à Paris (métro rue du Bac)
- MATIERES A REFLEXION que vous connaissez bien...
- NAIAH (uniquement pour cette saison) : 18, rue Ferdinand Duval dans le 3ème (métro Saint Paul)
- BIS MORGEN (Boutique Accessoires uniquement) : 17, rue des Quatre Vents dans le 6ème (métro Oden)
LYON
- BULLE DE PRUNE 5, rue de Chavanne.
Mais aussi, aux ventes Bouches à oreilles (28, 29, 30 mars), et Les Filles en Aiguille (28 avril au 4 mai).
Voilà, le monde, Karine Jean, Karine Jean, le monde. J'ai fait les présentations. J'espère que vous allez bien vous entendre. Pour vous, je l'ai quand même décrochée de sa Lune.
02:10 Publié dans Jeune créateur deviendra grand | Lien permanent | Commentaires (53) | Tags : karine jean, djellaba, cuir, trench
06 mars 2008
"Dès qu'j'te vois" (Vanessa Paradis)
Il ne lit pas Elle, Femme Actuelle, 20 ans, Jeune et Jolie. Il n'est pas styliste, photographe, encore moins sartorialiste. Le sarouel, le keffieh, la blouse madras et le blazer, il en est vite blasé. Mais il sait écouter, quand une grande fille bougonne à son ordi, devant une énième enchère perdue, il me faut un trench mastic, il me faut un trench mastic. Lui, mon Brun, mon critique d'amour et de mode et depuis peu, mon Trench Doctor.
Dire que le trench sera à la mode cet été, voilà limite un Burberrysme. Le trench ne se démodera jamais, tel l'olive noire sur la pizza aux anchois, ou l'imprimé ringard sur le manteau de Carla. Tant et si bien que dans tous les défilés, catalogues, photoshoots, il réapparaît invariablement, toujours aussi beige et bien coupé. Alors, tandis que chacun cherche son chat et chacune cherche sa parka (courte et sport), moi, je rêve de guinche en trench, sous une tonnelle, avec Fonelle. Un énième tee-shirt blanc tricoté sur ma peau, un jean evasé bleu menthol, de la sandale juste ce qu'il faut de compensé, et Johnny Jane en fond sonore. Jane Birkin était l'égérie automne-hiver de la Redoute, l'Iron d'elle me fera mon printemps. A force de voir ci et là, au gré de cette fashion week, de l'imper et passe, me voilà imper-malléable à merci.


Fallait pas croiser mon chemin, être beige et vaguement ceinturé, ces derniers temps. Mon oeil trenchant n'épargnait rien, mon bras arrachait les malheureux des portants pour les reposer, un peu plus tard, après examen. Sous toutes les coutures.
Chez Gap ...
Et puis une grande boîte, un certain 27 février dernier pour une certaine occasion, venant d'un certain Brun. Note pour plus tard : l'habitus, ça marche même pour obtenir un trench. Bourdieu devait s'en cogner autant que de son premier Poche, mais moi, ça me va.
Il n'y a pas de mystère : "mais pourquoi tu l'as acheté?", que je demande, naïve.
"Parce que dès que je te vois avec, j'ai envie de te l'enlever". Mesdames, cela ne marche pas avec la chemise de bucheron, la tunique de népalaise ou le sarouel, pièces pourtant hautement indispensables cette saison. Le Trench Doctor a sa spécialité. N'allez pas en faire un généraliste.
03:59 Publié dans Mustave | Lien permanent | Commentaires (63) | Tags : trench, mastic, comptoir des cotonniers, burberry, veste